"Chair Cochons"
La ferme de fontanille
Volet 1
Sujet en cours
Depuis 2022, ce travail au long cours documente le quotidien à la ferme d’une éleveuse de cochons en système extensif. Il illustre l’engagement d’Émilie vis-à-vis des conditions de vie de ses animaux et le respect qu’elle leur porte. Cette série vise à montrer qu’il existe des alternatives à la viande issue des élevages industriels et intensifs.
À la Ferme de Fontanille, Émilie travaille seule. Veiller au bien-être animal, garantir un produit de qualité (1), rester fidèle à ses convictions, demande une implication et un engagement de tous les instants.
Installée à Notre Dame de Londres dans l’Hérault depuis 2018, Émilie élève des porcs de race Duroc avec beaucoup d’attention et de tendresse. Elle a en moyenne 120 cochons par an qui vivent sur 10 hectares de terres agricoles (2). Les animaux profitent de ce large espace naturel tout au long de l'année, des abris sont à leur disposition pour parer aux aléas climatiques. Les journées sur la ferme sont rythmées par les soins, l'alimentation, l'entretien des espaces de vie, la vérification de tous les aspects techniques du bon fonctionnement de l’exploitation.
Au bout d'environ 14 mois (3), Émilie accompagne ses animaux à l’abattoir du Vigan (4). Une fois abattus, les cochons sont récupérés pour être transformés : Pâtés, jambons, rôties... seront les produits finis. Cette éleveuse est inscrite dans une démarche de circuit court et de vente directe (marché et approvisionnement de restaurants et de boucheries).
(1). La France a abattu en 2020 environ 23,3 millions de porcs
Avec 32 kg par an et par habitant, le porc est la première viande consommée en France (IFIP 2021)
Ils proviennent :
- 90 % des cochons sont élevés selon le modèle le plus intensif.
- 5% bâtiment en litière bio-maitrisée.
- 5% en plein air.
(2). Norme ICPE ( Installation classée pour la protection de l’environnement ) : Pour les porcs à l'engraissement, le nombre d'animaux peut aller jusqu’a 90 par hectare et par an. (3). En moyenne, ils vivent de douze à quatorze mois. En comparaison, ils sont tués а six mois dans un élevage « classique » intensif.
(4). L’abattoir du Vigan est tenu par des éleveurs qui deviennent tâcherons le temps de l'abattage, une fois par semaine, et de la découpe un autre jour. Loin des rythmes d'abattage intensif (75 tonnes de viande par an) il permet de conserver des élevages éthiques qui pratiquent la vente en circuit court.